The Great Yes, The Great No
The Great Yes, The Great No
ENIn March 1941, a cargo shipleaves Marseille for Martinique, carrying a remarkable group of passengers fleeing Vichy France, includingsurrealist André Breton, anthropologist Claude Lévi-Strauss, and artist Wifredo Lam.In The Great Yes, The Great No, William Kentridge – returning after his red bridge project in 20 • 21 – transforms this real historical voyage into an allegory of forced migrations, past and present. The mythological ferryman of the dead, Charon, now promoted to captain of the ship, summons additional influential figures:Aimé and Suzanne Césaire, Frantz Fanon, the Nardal sisters, Léopold Senghor, and even Joséphine Baker and Trotsky.
Blending opera, theatre, dance, and Kentridge’s signature visual artistry, this chamber opera is atapestry of languages, music, and histories. The Chorus of Seven Women forms the spiritual heart, giving voice to displaced people across time.The production integrates projections, masks, and shadow play with Mahlangu’s vibrant choral score.A unique theatrical experience, part play, part oratorio, evoking the weight of exile and migration while celebrating the transformative power of art and human connection.
FR En 1941, le cargo Capitaine-Paul-Lemerle quitte Marseille pour la Martinique, avec à bord André Breton, l’anthropologue Claude Lévi-Strauss, l’artiste cubain Wifredo Lam et bien d’autres artistes qui fuient la France de Vichy. Cette traversée authentique – qui devient une allégorie d’autres traversées maritimes du passé et du présent – est le point de départ de The Great Yes, The Great No de l’artiste polymorphe sud-africain William Kentridge, qui revient au Grand Théâtre après le red bridge project (20 • 21). Chez Kentridge, le capitaine du bateau est Charon, le passeur des morts, qui fait monter à bord de cette arche d’autres figures célèbres, dont les représentant.e.s de l’anticolonialisme Aimé Césaire, Franz Fanon et Paulette Nardal, mais aussi Joséphine Baker et même Léon Trotsky. Un théâtre musical fait de masques, collages et projections, qui explore de façon innovante le langage et l’image en invoquant les avant-gardes telles que le surréalisme ou l’afro-cubisme. Sur scène, nous retrouvons, parmi les danseurs et danseuses, les choristes et musicien.ne.s, la comédienne Nancy Nkusi, vue dans Léa et la théorie des systèmes complexes (23 • 24).