Larrons en baskets bleues
Héloïse Ravet
Le 16 août 1977 à Memphis, Tennessee, le corps d’Elvis Presley – victime d’une crise cardiaque – est retrouvé sans vie, étendu sur le sol de sa salle de bains, laissant à travers le monde des millions de fans éplorés.
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Aujourd’hui encore, cette date reste, pour tout sosie qui se respecte, un jour terrible qui résonne comme l’apparition d’un manque inextinguible. C’est ainsi que, chaque année, Jean-Damien, Joël, Pascal et Mathurin se retrouvent dans une salle qui accueille leurs rêves avec indifférence afin de célébrer, à leur manière, la présence incandescente et éternelle du roi du rock’n’roll.
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Pourtant, cette année, ce 16 août revêt une étrange saveur pour ces quatre âmes solitaires qui cherchent du réconfort dans la figure du King : ce sera le dernier de Joël. Une nouvelle qui va bouleverser leurs existences et faire affleurer entre eux ce qu’ils croyaient enfoui profondément, transformant cette ultime réunion en la plus extraordinaire des veillées.
Plus qu’un hommage à Elvis ou à ses sosies, Héloïse Ravet signe ici un portrait émouvant et teinté d’humour de la difficulté d’être soi — une difficulté si grande qu’on en vient parfois à revêtir la peau d’un·e autre.
